AMAPIENS, mobilisons-nous!

et oui au projet CARMA   http://carmapaysdefrance.com/    un projet de transition  écologique des terre de Gonesse. 

Comme vous le savez peut-être:
le projet gigantesque de EuropaCity a été abandonné en 2020, mais les terres agricoles et trés fertiles de Gonesse sont toujours menacées par la construction d´une gare du Grand Paris Express. La ligne 17 doit toujours  s´arrêter au milieu des champs et leur urbanisation est toujours prévu.

Des écologistes se battent depuis des années contre cette urbanisation et pour le projet CARMA.

Si  cette cause vous parle – signez la petition: 

https://sermentdutriangle.agirpourlenvironnement.org/?ape-petition-validation=05596de2fef14e58fbd3c2e90f30b46c3ece8d5a




http://www.agirpourlenvironnement.org/

Petition – SIGNEZ LE SERMENT DU TRIANGLE POUR SAUVER LES TERRES AGRICOLES !
https://sermentdutriangle.agirpourlenvironnement.org/

L’opposition à l’urbanisation du Triangle de Gonesse relancée

Après celui d’EuropaCity, un collectif réclame l’abandon du projet de gare. Plusieurs centaines d’opposants ont manifesté dans le Val-d’Oise dimanche.

Par Rémi BarrouxPublié le 18 janvier 2021 à 15h24 – Mis à jour le 19 janvier 2021 à 14h50 

Temps deLecture 5 min.

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Article réservé aux abonnésPlusieurs centaines de personnes se sont rassemblées contre le projet d'aménagement du Triangle de Gonesse, à Gonesse (Val-d'Oise), dimanche 17 janvier. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées contre le projet d’aménagement du Triangle de Gonesse, à Gonesse (Val-d’Oise), dimanche 17 janvier. Photo : R. Bx. 

L’abandon par Emmanuel Macron du projet d’EuropaCity – un mégacentre commercial et de loisir –, en novembre 2019, ne signifie pas que les terres agricoles du Triangle de Gonesse (Val-d’Oise), qui lui étaient destinées, ne seront pas artificialisées. « La victoire, ce sera quand le projet de gare sera abandonné, quand la zone d’activité le sera aussi, a déclaré dimanche 17 janvier, devant plusieurs centaines de manifestants, Bernard Loup, le président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), non loin de l’emplacement prévu pour la future gare.Article réservé à nos abonnés Lire aussi EuropaCity : le projet de mégacomplexe définitivement abandonné

Celle-ci se trouverait sur la future ligne 17 du métro, qui reliera Le Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) en passant notamment par l’aéroport de Roissy et Le Bourget, selon le schéma du Grand Paris Express. Mais, destinée à l’origine à la desserte d’EuropaCity, quelle serait son utilité demain ?, s’interrogent les opposants. « On ne fait pas une gare en plein champ quand on ne sait pas pourquoi ou pour qui, s’insurge Bernard Loup. Nous ne sommes pas opposés au passage de la ligne 17, mais cette gare entraînera la construction d’une zone d’activité qui détruira les terres agricoles. »

Parmi les manifestants, des fidèles de la lutte comme l’eurodéputé d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Yannick Jadot, la députée de La France insoumise (Seine-Saint-Denis) Clémentine Autain, de nombreux élus venus de communes voisines, telle la maire adjointe (EELV) de Montreuil (Seine-Saint-Denis), Mireille Alphonse, qui a présenté une délibération de son conseil municipal, votée le 9 décembre 2020, pour soutenir le projet Carma (Coopération pour une ambition rurale métropolitaine et agricole) mis en avant par les opposants. « Il nous faut conserver ces terres pour développer une agriculture paysanne de qualité, dotée de filières courtes, et assurer ainsi une alimentation de qualité, durable, à ceux qui en sont dépourvus », avance Mireille Alphonse.

« Patrimoine commun »

Dimanche, pataugeant dans la boue, les manifestants ont écouté l’écrivaine Marie Desplechin lire le « Serment du Triangle de Gonesse », avec lequel les signataires s’engagent à défendre les 110 hectares, actuellement prévus pour la gare et la zone d’activité. « Ces 110 hectares doivent être considérés comme un patrimoine commun. » Ils défendent le projet Carma qui veut garantir la vocation agricole de la zone. Sur les 670 hectares du triangle, il vise à assurer la production, biologique, la transformation des produits agricoles, dans une volonté de circuits courts pour assurer l’autonomie alimentaire des villes.

Alors que le projet de loi censé concrétiser une partie des propositions de la convention citoyenne pour le climat doit être présenté en conseil des ministres le 10 février, et qu’elle prévoit la réduction par deux de l’artificialisation des sols d’ici à 2030, les opposants critiquent le manque de cohérence du gouvernement. « Alors que le chef de l’Etat s’était engagé à zéro artificialisation, il est en train de se louper sur cette question. Avec la période que nous connaissons, l’aspiration au bio, au local, à la qualité est forte. Il faut donc garder ces terres agricoles », insiste Yannick Jadot.Article réservé à nos abonnés Lire aussi Transport aérien, passoires thermiques, régulation de la publicité : ce que contient le projet de loi pour le climat

Pour éclairer ses choix, après l’abandon du projet d’EuropaCity, le gouvernement a missionné, en novembre 2019, Francis Rol Tanguy, haut fonctionnaire, pour un rapport sur l’aménagement de cette partie sud-est du département du Val-d’Oise. Remis en juillet 2020, ce rapport n’a toujours pas été rendu public par le gouvernement. « Je ne comprends pas pourquoi il n’est pas publié.Le gouvernement n’a toujours pas décidé alors que j’ai formulé plusieurs propositions et scénarios », confie au Monde Francis Rol Tanguy.

Parmi ceux-ci figure l’abandon de toute urbanisation, donc celui aussi de la gare du Triangle de Gonesse. Ce scénario combine plusieurs avantages, écrit-il dans le rapport que Le Monde a pu consulter : « Préserver des terres agricoles, éviter de nouvelles surfaces d’artificialisation des sols ; ne pas augmenter l’offre de zones d’activité dans un secteur qui compte encore beaucoup de disponibilités et à un moment de faible demande. »Rassemblement contre un projet de gare et de zone d'activité dans le Triangle de Gonesse, dimanche 17 janvier, à Gonesse (Val-d'Oise). Rassemblement contre un projet de gare et de zone d’activité dans le Triangle de Gonesse, dimanche 17 janvier, à Gonesse (Val-d’Oise). Photo : R. Bx. 

« Réelle urbanisation »

Un autre scénario présente la réalisation de la zone d’activité sur les 110 hectares déjà acquis pour le compte de Grand Paris Aménagement, avec la construction de la gare. Comme l’écrit M. Rol Tanguy, « la réalisation de la gare dite Triangle de Gonesse n’a de sens que si elle s’accompagne d’une réelle urbanisation ». Les opposants redoutent ce scénario et considèrent que l’occultation du rapport montre que le gouvernement est embarrassé par ses conclusions. Le premier ministre, Jean Castex, a d’ailleurs, en novembre, chargé le préfet du Val-d’Oise, Amaury de Saint-Quentin, d’élaborer un « contrat de territoire » pour l’est du département.

Remis un mois plus tard au gouvernement, le document adopterait le scénario de l’aménagement des 110 hectares, avec la construction de la nouvelle gare sur la future ligne 17. Il correspondrait aux propositions faites par la présidente du conseil départemental (Les Républicains), Marie-Christine Cavecchi, dans une contribution remise au préfet. « Les propositions du rapport Rol Tanguy ne suffisent pas, y lit-on. Un programme d’aménagement d’ensemble sur le Triangle de Gonesse doit être rapidement relancé. » Et de lister toute une série d’activités qui pourraient y être développées, comme l’implantation d’une annexe de la Philharmonie à destination des publics jeunes, un conservatoire de la presse, une cité des médiasou encore un centre de conservation pour la Bibliothèque nationale de France. Est aussi envisagée l’implantation d’une version « nord » du marché international de Rungis.Article réservé à nos abonnés Lire aussi Après l’abandon EuropaCity, 1 milliard pour le Val-d’Oise

Réagissant à la mobilisation de ce dimanche et à la publication dans l’édition du 18 janvier du Parisien de certains éléments du rapport du préfet, Marie-Christine Cavecchi en accueille favorablement les conclusions. « Le Val-d’Oise est un département en majorité rural et nous sommes tous attachés à l’environnement et à ses capacités agricoles. Une centaine de militants politisés représentant une minorité ne peuvent pas continuer de prendre en otage l’avenir et les nombreuses opportunités d’emplois de centaines de milliers de Valdoisiens à l’est du département », déclareMarie-Christine Cavecchi.

Un choix économique

Le maire (PS) de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, était aussi favorable au projet d’EuropaCity. « Nous avons été victimes non pas d’un choix écologique d’Emmanuel Macron, mais d’un choix économique », explique-t-il.Aujourd’hui,il espère que la gare sera construite et que la zone d’activité verra le jour. « Il faut répondre à l’urgence écologique, mais aussi à l’urgence économique et sociale.La théorie du “zéro artificialisation” est un peu intégriste, il faut équilibrer », avance M. Blazy, qui dit bien vouloir accueillir le projet Carma, mais « pas à la place de la gare, à côté ».

Une solution inenvisageable pour les opposants. « Le gouvernement n’a toujours pas décidé. Il doit choisir de ne pas faire la gare, on ne lâchera pas. On s’est toujours inspiré de la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes [projet de nouvel aéroport au nord de Nantes, abandonné par le président de la République en janvier 2018]. Est-ce que le gouvernement veut des affrontements avec la police ? », prévient Bernard Loup.