Par Le FigaroPublié 10 octobre 2021 à 19:08
Le décret qui interdit les emballages en plastique dès le 1er janvier 2022 paraît ce mardi. Mais il y aura des exceptions jusqu’en 2026, selon le JDD.
Ils sont omniprésents dans les supermarchés : des fruits, des légumes vendus souvent en très petite quantité mais dans des emballages plastiques parfois très volumineux. À la suite de la loi anti-gaspillage de 2020, cette pratique sera interdite dès le 1er janvier 2022, mais il y aura provisoirement des exceptions, le temps que les filières concernées s’adaptent. Le décret, que doit signer ce mardi la ministre de l’Écologie, Barbara Pompili, en dresse la liste, révélée par le Journal du Dimanche .
L’interdiction dès le 1er janvier 2022 concernera les poireaux, les courgettes, les aubergines, les poivrons, les concombres, les pommes de terre et les carottes dites «normales», les tomates rondes, les oignons et les navets «normaux», les choux, les choux-fleurs, les courges, les panais, les radis, les légumes racines, les topinambours. Et du côté des fruits : les pommes, les poires, les bananes, les oranges, les clémentines, les kiwis, les mandarines, les citrons, les pamplemousses, les prunes, les melons, les ananas, les mangues, les fruits de la passion et les kakis.
Le décret prévoit en revanche deux catégories d’exceptions : d’abord les fruits et les légumes vendus par lots de 1,5 kilogramme ou plus ; ensuite, ceux «présentant un risque de détérioration lors de leur vente en vrac», explique le JDD. On retrouve notamment les framboises, les fraises, les groseilles, les myrtilles, tout comme les «fruits mûrs à point» (appellation contrôlée) et les graines germées. Les industriels ont jusqu’au 30 juin 2026 pour trouver une solution alternative. Le délai est en revanche plus court pour les salades, les épinards, les endives, les asperges et les champignons (31 décembre 2024), de même que pour les tomates côtelées, les pêches et les nectarines (les 30 juin 2023).
Aujourd’hui, 37% des fruits et des légumes sont vendus emballés. Avec cette loi, ils devraient quasiment disparaître d’ici 2026, la seule exception étant pour les fruits et les légumes transformées qui ne sont pas concernés par le décret d’interdiction. Plus largement, l’objectif de la loi climat et résilience est que 20% des produits de grandes et moyennes surfaces soient vendus en vrac à l’horizon 2030, contre 1 à 3% aujourd’hui.